Peut-être qu'on en arrive à ce genre de situation parce qu'on mélange tout. D'accord ce n'est pas de notre faute car nous sommes conditionnés par l'époque dans laquelle nous vivons. Mais si on se retourne un peu sur l'histoire, c'est relativement récent qu'un couple implique la fidélité sexuelle. A la base le couple est là pour donner naissance à une famille, une légitimité à la descendance et si les lois ont introduit la fidélité sexuelle, c'est avant tout (et cela quand les méthode contraceptives n'étaient pas fiables) pour sauvegarder la lignée de la famille.
En quelque sorte la fidélité est hors nature chez l'être humain. Autant chez la femme que chez l'homme. Si on est fidèle, c'est juste qu'on l'a décidé, de manière sociétale ou personnelle De manière sociétale, on obéit aux règles, de manière personnelle pour de multiples raisons: on est amoureux, on ne veut pas faire mal, on veut s'attacher l'autre, on veut obtenir quelque chose, on n'est peu porté sur le sexe, etc... bref, il y en a encore mille!
C'est pourquoi je pars de l'idée que cette question de la fidélité doit être discutée dans un couple et pas seulement se dire des trucs du genre "je lui fais confiance", "je sais qu'il m'aime", etc. Je crois que c'est très sain de se poser la question parmi et d'imaginer comment on pourrait réagir. Et le faire en-dehors d'une période conflictuelle qui est sans enjeu direct. C'est aussi apprendre à se connaître que de partager de telles discussions.
Personnellement, je ne vois pas ça en terme de "faute", de "pardon"... mais comme un moment de crise et de doute peut-être, sur soi, sur l'autre ou sur l'avenir de la relation et qu'il faut assumer en tant que tel. Ensuite, toutes les voies sont possibles et en évitant de nommer un coupable et une victime.
Je suis consciente que cela demande une certaine maturité et que ce n'est pas facile mais cela me paraît nettement plus supportable que d'avoir l'impression "d'avoir été trahie", "utilisée" ou au contraire "d'être une salope" si c'est moi qui ait "fauté".
Un couple, pour moi, c'est davantage qu'une sexualité partagée. Pour certains, elle est incontournable mais pas pour d'autres. C'est sans doute en fonction de ça que certains préfèrent ou pas divorcer.