J'aime pas les médecins

Salut bande de parents!

Bon, ben voilà un sujet de discussion qui commence bien, mais ça résume assez bien le fond de ma pensée. J'ai peut-être vraiment pas de bol, mais je trouve qu'il est devenu très difficile de trouver un bon médecin. Que ce soit le pédiatre pour mes enfants ou le généraliste pour les autres, c'est la galère.

Incompétents, jemenfoutistes, pas à l'écoute, prétentieux, on dirait que c'est la mode chez les médecins de moins de 50 ans.

Il me semble que je ne demande pas la lune. J'aimerais un médecin qui écoute vraiment. Je pars du principe que si je n'appelle mon pédiatre une fois par année, il devrait se douter que je ne suis pas le genre de mère qui consulte pour un rhume. Pas de courbe de croissance ni de poids, des petites moqueries quand j'ai une inquiétude annuelle, un médecin qui banalise systématiquement tout sur un air de "mais qu'est-ce qu'elle veut encore celle-à?". Bref,après on s'étonne que je prenne directement contact avec le spécialiste sans passer par la case "généraliste" ce qui a tendance à irriter l'égo de ces messieurs-dames.

Enfin, voilà. Entre le pédiatre qui passe pendant 2 ans à côté de coeliaquie de ma fille, qui ne voit rien du TDA de l'un de mes fils, de l'autisme de l'autre et la généraliste à qui je dois suggérer quels tests pratiquer sur ma grande parce que sa réponse récurrente à tous les bobos c'est: "une aspirine et ça repart", je commence à devenir chèvre.

Alors comment vous avez fait, vous, pour trouver THE médecin?

Ce que je vais te dire ne va pas te plaire ...

1-  Je n'aime pas trop les médecins. J'en ai vu plus de 40 en 11 ans et pas un pour rattraper l'autre, pas un, pour des raisons diverses, n'a suspécté la schizophrènie de notre fils. Pas plus eux d'ailleurs, que les psy en général et pas plus que les medecins assistants de Cery- Prangin ou du centre thérapeutique de Jour... alors ta frustration, je la comprends !

2- Tu envoies peut-être une image assez aggressive, pleine de méfiance de toi-même et du coup les médecins sont sur la défensive ... Le medecin en face de toi,te prend donc avec des pincettes. La consultation médicale n'est pas un espace de parole. La Lamal est passée par là.

 3- C'est affaire de personne. Un medecin ne peut pas convenir à tous le monde. Mon généraliste est top, pour moi et ma famille, il prend le temps d'écouter, pose des questions d'attention profonde, mais j'ai aussi entendu les plus vives critiques à son sujet de la part d'une de ses patientes. Mon gynéco est pour le moins pénible pour moi, mais a pour une de mes connaissances toutes les qualités requises...Et je dois bien avouer que mes rapports avec lui sont tendus, très inconfortables. Comme la confiance en a pris un coup, il faut la reconstruire, ce n'est pas simple.

Il y a d'autres pistes à explorer pour diminuer ta méfiance profonde. Tant de mauvaises expériences rendent ta méfiance légitime pour toi mais pas pour le médecin qui a d'autres expériences.

- te concentrer sur les expérience positives que tu as avec les médecins,  te permetra d'être plus ouverte à ce qui t'es proposé.

- Avoir des attentes réalistes.

- Trouver une espace de parole pour partager ce que tu vis avec tes enfants dans une association de famille d'enfants malades de coeulaquie ou d'autisme ... ces associations sont véritablement des espaces de parole, par le contact social proposé, elle permettent de diminuer le stress et l'agressivité (qui est une réponse au stress subit) du moins celle que je fréquente. Du coup, j'ai moins besoin d'être entendue et vais droit à l'essentiel avec mon médecin généraliste. Comme je suis plus relaxe, je peux me concentrer sur l'esssentiel et lui aussi

Hello!

Barberino: je n'ai pas besoin d'un "espace de parole", j'ai juste besoin d'un médecin. Pendant deux ans ma fille a consulté pour divers maux: maux de ventre, fatigue, migraines, diarrhées, constipation, nausées, fièvre et compagnie. A chaque consultation, (ma fille a 17 ans, elle y va toute seule, donc la vilaine que je suis ne peut nuire au bon déroulement), le médecin lui sourit bêtement comme à une idiote et n'a jamais proposé quoi que ce soit, ni bilan ni rien. Il n'a jamais fait la synthèse de toutes ces plaintes. Le même pédiatre n'a jamais pratiqué les contrôles neurologiques de base chez les nourrissons, il n'a pas fait de courbe de poids, je n'ai aucun historique de la croissance. Il m'est arrivé de le voir le lundi avec l'un et le vendredi avec l'autre sans se souvenir de m'avoir vue. Bref, avant de déménager en région morgienne, nos vieux pédiatre à l'ancienne me demandait des nouvelles de ma petite qu'il avait vue 6 mois auparavant pour une bronchite! 

Donc quand je parle de qualité d'écoute, je ne veux pas dire que je veux un psy, je veux juste un médecin attentif capable de faire une anamnèse et d'en tirer des conclusions. Un gars qui relit son dossier, qui se pose des questions et qui ne banalise pas. Se traîner deux ans avec des maux de ventre comme ma fille a eu (au point de totalement détruire la surface de son intestin) ce n'est pas normal.

Pour la généraliste, j'y ai envoyé mon aînée alors âgée de 16 ans. Les symptômes étaient: irritabilité, bouffées de chaleur, apétit démesuré, perte de cheveux, diarrhées, tremblement, rythme cardiaque élevé etc. Un médecin qui écoute aurait entendu tout ça. A 16 ans, ce ne sont pas des symptômes courants il me semble. Bilan de la consultation: bah....faut dormir plus et faire du sport! C'est l'adolescence! Donc encore une fois, une écoute empathique et sincère aurait immédiatement du titiller l'oreille du médecin, mais non. Pendant que ma fille se plaignait de ses symptômes, cette doctoresse devait probablement faire sa liste de courses ou se dire: "pfff ces ados..." J'ai du appeler le médecin et lui demander de faire un bilan sanguin, lui expliquer que non, ce n'est pas l'adolescence et que l'adolescence n'est pas une maladie. Et au final, ma fille a une double maladie auto-immune de la thyroïde.

Bref, j'ai réalisé, en allant chez un autre médecin (une gastro-entérologue) pour ma fille coeliaque, que certains médecins sont capables d'empathie et écoutent vraiment leurs patients. Qu'ils les considèrent. Cette femme a posé des questions que jamais je n'avais entendues chez le pédiatre, elle a ausculté le ventre de ma fille (ce que le pédiatre n'a jamais fait, malgré les nombreuses plaintes) et a pris les plaintes au sérieux.

Voilà donc en quoi je suis saturée au niveau de mon pédiatre et de la généraliste dont je désire vraiment changer, mais j'ai croisé tant de médecins de ce style que je ne sais pas chez qui aller.

 C'est sûr quqe j'aurais changé de pédiatre vite fait, mais je suis avantagée en tant qu'infirmière, je sais ce que je peux demander ou pas.

Il me semble que tes attentes sont légitimes bien que très exigeantes. Je n'ai pas de telle attentes en ce qui me concerne. Mes seules exigeances sont  qu'on me donne un maximum d'informations pertinentes et qu'on cherche avec moi une autre possibilité en cas de refus de ma part.  

 Tu veux des adresses de toubibs généralistes dans ta région ? Mon généraliste est à Cossonay et je le trouve bien. Il m'a demandé lors d'un premier entretien s'il y avait un problème d'une autre sorte que médical qui pouvait retentir sur ma santé. Preuve pour moi qu'il sait bien faire son travail. Mais je n'ai pas des syndrômes si compliqués et je ne sais pas s'il aurait répondu à tes attentes...

Je suis tombée dans une permanence sur un médecin de passage qui en jettant un coup d'oeil au dossier de l'un de mes enfants a constaté que nous venions une fois toutes les 4-7 semaines pour des angines. Il nous a proposé de faire opérer notre enfant qu'il voyait pour la première fois.  Depuis, terminé les angines à répétition, c'est ce qu'il fallait faire !

Il n'est pas simple de prendre en charge quelqu'un qui a de multiple syndrômes de toutes sortes. Il y aura toujours un temps de tatonnements, d'essais, de traitements. Ce n'est pas simple de tenir compte de toutes sortes de paramètres parfois conflictuels et il faut accepter que parfois le medecin ne sache pas d'emblée trouver le bon equilibre entre des traitements contradictoires ou encore d'y associer des traitements alternatifs.

Je ne vois pas bien en quoi attendre d'un médecin qu'il fasse son boulot - à savoir écouter les plaintes du patient, les noter, faire une anamnèse et réfléchir à la question - soit si exigeant.

Si ne n'avais besoin d'un médecin que pour papoter et me plaindre de mes petits soucis, mes caissières préférées de la Migros font très bien ce boulot et c'est compris dans le prix de mes courses!

N'importe quel blaireau qui sort de médecine à l'uni connaît les symptômes de l'hyperthyroïdie, c'est un grand classique, et de nos jours, l'intolérance au gluten devrait tout de même être évoquée quand un enfant se plaint continuellement de maux de ventre. Il ne s'agit de maladies orphelines. Et plus que l'ignorance ou le manque de compétence, ce qui m'énerve c'est l'indifférence. Les deux médecins dont je te parle n'ont rien proposé, rien noté, rien cherché jusqu'à ce que je demande, je propose, je suggère ou j'aille voir ailleurs en désespoir de cause.

Le mal de ventre chez l'enfant est un grand classique dont il faut s'occuper, d'autant plus si cela dure si longtemps et que c'est quotidien. Cela aurait pu être psychologique, un appel au secours, une dépression, ou des tas d'autres trucs. Bref, je ne vois pas bien en quoi je suis si exigeante.

Bon, allez, merci en tout cas. Pour Cossonay c'est sympa, mais pas très pratique! 

Courage !

Cela me donne l'impression que l'énergie de découvrir ce qui amène son patient à venir le trouver s'est évaporée chez certains d'entre eux !

Les pauvres ... entre le nombre de personnes s'exprimant de différentes manières .... (les jeunes oubliant les détails et les personnes âgées en perte de mémoire), je trouve que les médecins ont un certain mérite...

J'ai appris dès mon enfance par les personnes plus âgées... qu'il ne fallait pas compter sur le médecin pour guérir mais plutôt sur nous-mêmes en y apportant les éléments susceptibles d'aider le médecin dans son diagnostic... Puis, si cela perdure voir un autre praticien..., l'erreur est humaine.

"Aide-toi, le ciel t'aidera!" demeure la clé dans tous les cas.

J'ai aussi connu de tout.

Etant enfant, le médecin familial était parfait.

Puis je suis parti sur zurich au début de l'âge adulte. Le médecin n'était pas super, mais c'était le seul à ne pas être à proximité.

Maintenant je suis à Zoug et j'ai changé de médecin. Lorsque je lui ai transmis mon dossier, j'ai voulu faire sa connaissance. Histoire de savoir si je devrais changer de médecin l'année suivante (je suis au régime du médeicn de famille mais consulte 2x par an). Au contraire, je l'ai trouvé super.

C'est plutôt les spécialistes qui me dérangent. Si ils ont moins de 50 ans, c'est l'ancienne méthode à savoir "je dirige, le patient suit". Alors que les plus jeunes sont avec des méthodes différentes (j'écoute le patient et on décide ensemble).

Par contre, je garde un énorme respect pour les médecins, car même si ils ne sont pas parfaits, ils ont tous le souhait de guérir. Et ils m'ont sauvé la vie. Alors rien que pour ça, à partir à du moment qu'ils m'écoutent et qu'on se met ensemble d'accord sur la marche à suivre, je suis heureux.