La sophrologie à l’école, pour les enfants
Un article proposé par notre partenaire sophrologue,Florence Vertanessian
Lucie est très émotive, cela faisait deux fois que les larmes coulaient sur ses joues. Comme d’habitude, elle vivait son test de maths comme un cauchemar. Louise, elle, lors de ce fameux test s’est rongée les ongles jusqu’au sang, Pierre qui n’avait pas bien dormi pour les mêmes raisons s’était endormi sur son bureau… et Oscar la tête sur sa feuille chuchotait sans fin : «je n’y arriverai jamais, c’est trop dur».
Ce jour-là, Claire l’institutrice de ces petits angoissés s’en souvient. Elle a décidé de dire stop à ce mal être qui rongeait la majorité des élèves de sa classe.
Ce mal-être qu’elle a repéré, c’est ce qu’on appelle le stress. Il se manifeste sous forme de tensions qui bloquent la respiration, brouillent les idées, font souffrir le corps et déclenchent des émotions désagréables. Le stress signe une difficulté d’adaptation à certaines situations. Pour cette enseignante, la sophrologie s’est imposée, une technique à laquelle elle s’entraîne depuis plusieurs années régulièrement. Une dizaine de minutes de pratique par jour ont calmé en peu de temps ces petits stressés.
La sophrologie, un mot étrange pour un savoir-faire à la portée de tous.
Mise au point dans les années 60 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, la sophrologie invite chacun à vivre dans en bonne intelligence avec lui-même et avec le monde qui l’entoure.
Eh oui, vivre bien cela s’apprend!
Les techniques sophrologiques à la fois physiques et mentales sont vitalisantes et la philosophie d’une évidence confondante. La seule contrainte, il faut répéter les pratiques pour qu’il y ait un effet sur le corps et le mental.
Comment cela se passe-t-il concrètement?
En consultation, le sophrologue induit chez l'enfant par un jeu de respiration et de visualisation de chaque partie du corps, un état de détente profonde. Lorsque l'enfant a atteint l'état de conscience nécessaire le sophrologue le guide à «reprogrammer positivement» son comportement. L’angoisse qui empoisonne le quotidien, intoxique nos proches peut être ainsi combattu.
Pour les enfants, c'est excellent pour la préparation aux examens, pour lutter contre la fatigue et l’insomnie, pour affronter le quotidien avec plus de sérénité.
Ce matin Claire va amener ses élèves à se relaxer… «Se détendre permet au corps et au mental de se révitaliser» précise-t-elle. Quelle efficacité ensuite au travail lorsque toute la classe s’est ressourcée. Hier les enfants avaient mis en route des respirations complètes, lentes. Là encore l’efficacité est au rendez-vous.
Se recentrer, revenir vers soi, prendre de bonnes doses d’oxygène permet aux plus angoissés de retrouver leur calme, aux plus excités de se détendre, constate l’enseignante. Lors de cette parenthèse quotidienne, l’enfant intègre dans son corps et son mental qu’il peut vivre sereinement de nombreuses situations qui avant l’angoissaient. Il apprend à prendre du recul. Il y a de façon évidente un avant et un après.
La sophrologie s’inscrit comme un apprentissage à l’adaptation. Ce qui est bon pour les plus jeunes l’est également pour les parents, la famille éducatrice en générale. L’enfant demeure le reflet de ses parents.
Si votre enfant n'a pas la chance d'avoir une enseignante sophrologue, un bon cabinet fera l'affaire!
Commentaires