Le Soi est un concept très social. On rencontre dans la rue des gens qui jouent des rôles. Le Soi est la production de l'identité individuelle dans le contexte dans lequel il se trouve.
Comment se constitue ce «Soi»
MOI: personnalité de l'enfant. On met ce Moi dans un contexte donné et il devient le «Soi»
L'enfant constitue son Soi social grâce à ses partenaires.
L'idée qu'il a de lui vient de l'extérieur: il est un buvard du contexte culturel.
Comment construire cette estime de soi?
Soit il y a une collusion entre le Soi et le Moi, soit on distingue le Soi et le Moi.
Dans une critique, si je fais la différence entre George (la personne) et ce que George a fait, il peut s'améliorer pour aller plus loin.
Ce qui implique la notion d'erreur:
L'enfant est un buvard: si on fait coexister ces 3 plans à la fois pour un seul et même acte, on peut provoquer chez lui des inhibitions, ce qui devient très handicapant.
Sur le plan pédagogique il faut faire attention et bien distinguer les 3 plans.
Un bon pédagogue apprendra à l'enfant à corriger ses erreurs: si on lui dit qu'il n'est pas doué, on lui colle une étiquette qu'il conservera toute sa vie. Quand l'enfant dit «Je n'y arriverai pas», il est important de lui montrer l'erreur qu'il a fait et surtout comment la corriger.
La confiance en soi se construit sur la mémoire des réussites antérieures:
L'enfant aura confiance en lui s'il a la mémoire de ses succès et pas celle de ses échecs. Si l'échec se répète et qu'on ne lui donne pas la possibilité de corriger ses erreurs, il aura une faible confiance en lui.
En revanche, si l'enfant sait qu'il peut s'améliorer, on lui permet de construire sa personnalité et sa confiance en lui.
Pour pouvoir s'améliorer, l'enfant doit le vouloir, être motivé :
Si la somme des coûts est supérieure à la somme des bénéfices, l'enfant ne fera pas grand-chose car on fait les choses qui nous intéressent, c'est-à-dire celles dont la somme des bénéfices est supérieure à la somme des coûts.
La motivation n'est possible que si la somme des bénéfices est supérieure à la somme des coûts.
Comment inculquer la notion de bénéfice?
Ceci nécessite d'avoir une bonne perception des actes à déployer pour atteindre cette chose.
Une faible estime de soi provoque la fabrication de dépressif, une vulnérabilité face à la vie.
De plus l'enfant qui a peu d'estime de lui à une présentation de soi très conformiste. Cette faible estime de soi développe la dépendance. C'est une forme de castration mentale car il construit une absence d'estime de lui-même. Ses outils cognitifs et intellectuels sont plus faibles et donc il aura du mal à s'inventer, à réécrire son histoire
L'estime de soi permet la possibilité de la critique:
Le Soi est incomplet mais fort: le rôle que je joue dans la société est toujours incomplet. C'est pourquoi je peux m'améliorer et on peut me critiquer. J'utilise mes outils pour faire face aux difficultés de la vie. Si mon Soi est capable d'évoluer, mon Moi se renforce et je gagne en confiance en moi.
Cette confiance me permettra:
Pour cela il faut se constituer en tant que sujet qui se regarde. L'enfant réussira si je fais allusion à ses réussites d'avant. Un encouragement doit fonctionner sur un socle de réussite.
Comment instaurer une haute estime de soi? Quels sont les mécanismes de construction?
L'enfant n'est pas né comme ça. Il est devenu ce qu'il est.
Comment instaurer des moments de réussite de l'enfant?
Principalement en instaurant une mémoire des réussites de l'enfant.
Cette bonne estime de lui-même a des conséquences sur la santé mentale: l'enfant peut s'auto évaluer et se demander de «qu'il vaut». S'il se compare, il peut ensuite se corriger.
S'il a une faible estime de lui-même, s'il ne peut se comparer il devient ce que l'extérieur veut qu'il soit.
Comment l'enfant peut-il s'autoévaluer?
Que pense-t-il de lui-même, est-ce qu'il se compare? et à qui?
Est-il satisfait de son travail? Se sent-il utile ou inutile?
Est-il optimiste ou pessimiste? L'optimisme vient de sa capacité à analyse les choses.
Questions:
1. Vous avez bien expliqué ce qui se passe pour un enfant qui a une faible estime de lui-même.
Que pouvez-vous dire de l'adolescent?
Au niveau de son développement cognitif, l'enfant est capable de raisonner avec des phases.
Il apprend à commettre des erreurs. L'erreur lui permettra de se développer et d'aller plus loin. C'est face aux erreurs que l'enfant apprend. Il faut lui montrer ce qu'il doit faire, trouver le noeud où sont ses erreurs et instaurer à travers ces erreurs une mémoire des réussites. On peut se développer à tout âge. L'essentiel est de savoir ce qui ne va pas. Si je sais, je peux apprendre, j'évolue. Mais bien souvent les gens ont des images figées d'eux-mêmes. Et c'est l'idée que nous avons de nous qui nous freine.
2. Peut-on parler de prédisposition?
Un enfant qui sort de son contexte ne sera pas forcément favorisé.
Un enfant des favelas est très habile jusque vers 6/7 ans au niveau physique. Dès le moment où il va à l'école il est moins habile. Car changent leur conception du temps et de la vie. A l'inverse, bien souvent, les enfants d'enseignants sont brillants à l'école. Chaque enfant est doué pour quelque chose, mais il n'est pas prédisposé.
3. Que pouvez dire des enfants surdoués et du déficit scolaire
Ce qui est important est de savoir pourquoi l'enfant n'arrive pas à suivre.
Pourquoi ne s'intègre-t-il pas? Quel est son environnement? Comment s'intègre-t-il dans son environnement? L'enfant est le produit de la socialisation. Comment fait-il pour assimiler son environnement? Prendre sa place?
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