Thérapie des maladies de la dépendance et groupes d'entraide

En quoi consiste la thérapie des maladies de la dépendance?

La thérapie est faite par des professionnels, médecins et psychologues spécialisés dans les maladies de la dépendance. Idéalement les thérapies sont menées en lien avec des groupes d’entraide d’ailleurs souvent peu ou mal connus du public.
J’aimerais souligner la complémentarité entre les deux approches. L’approche des professionnels et l’approche des personnes qui ont elles-mêmes vécu la maladie, qui ont été alcooliques, toxicomanes, qui se sont soignées et qui aujourd’hui aident les autres à s’en sortir.
Parmi ces groupes d’entraide, nous pouvons citer les groupes des alcooliques anonymes, des narcotiques anonymes pour les toxicomanes. Moins connus, les groupes ALANON qui sont les groupes pour les personnes proches d’alcooliques et les groupes NARANON pour les personnes proches des toxicomanes. Ajoutons à cette liste, les groupe ALATEEN pour les jeunes, c’est-à-dire des enfants d’alcooliques. 

Sur quels principes fonctionnent ces groupes?

Ces groupes permettent aux personnes qui ont des problèmes similaires de se réunir, de sortir de leur solitude, de s’identifier aux personnes qui souffrent des mêmes problèmes. En participant aux réunions des groupes, ils ont progressivement moins honte, ils ressentent moins de culpabilité, et retrouvent enfin l’espoir de s’en sortir, l’espoir de devenir abstinents, d’assumer leurs responsabilités. C’est en général un grand soulagement pour les malades dépendants de pouvoir parler sans honte et sans le sentiment d’être jugé.
Par ailleurs, élément très important, ces groupes sont à disposition de la personne 24 heures sur 24. Ils sont joignables par téléphone et accueillent la personne malade dans leurs réunions, sans l’obliger à parler au début. Du fait de la caractéristique compulsive de la maladie, la personne en rétablissement peut téléphoner dès que l’envie de consommer réapparaît. C’est formidable! Echanger par rapport aux émotions, aux sentiments, lesquels sont si difficiles à gérer, élaborer des stratégies pour faire face aux situations à risque, trouver ensemble des «tuyaux» pour éviter, prévenir la rechute, telles sont les possibilités offertes par ces groupes.
Les professionnels sont là ponctuellement avec des horaires précis et des rendez-vous pré-établis. Les groupes d’entraide sont complémentaires dans le sens qu’il n’y a pas d’horaire, on peut joindre quelqu’un le samedi, le dimanche, le soir et les jours fériés.
    


Les coordonnées de ces groupes:
Les alcooliques anonymes: 0848 848 846 ou
www.aasri.org
la Croix Bleue: 0848 805 005 ou www.croix-bleue.ch 
A partir de ces différents médias tous les autres groupes peuvent être contactés. C’est une ressource qui est gratuite, anonyme, dans laquelle il y a une grande fraternité et un grand intérêt à aider l’autre, on y trouve une solidarité énorme.

Des gens sont passés par là et s’en sont sortis, ils sont donc les mieux placés pour délivrer un message d’espoir.

Tout à fait, ce ne sont plus seulement des mots, c’est une réalité, une aide quotidienne très proche. Les gens disent «mais si l’autre a pu le faire pourquoi pas moi» et c’est ça entre autre, qui est le moteur de la réussite de ces groupes d’entraide.

Une fois de plus c’est le premier pas qui est difficile, mais très vite j’imagine que l’on est à l’aise.

Oui. C’est précisément du fait de cette difficulté initiale que nous facilitons le premier contact en donnant aux patients le prénom d’un membre des AA ou des NA qui est prêt à l’accompagner à sa première séance. Encore une chose à dire à ce sujet. Cela concerne les personnes qui, de par leur notoriété publique, estiment ne pas pouvoir assumer le fait de se rendre régulièrement aux séances de ces groupes. Grâce à Internet, elles ont dorénavant la possibilité de joindre des groupes de façon totalement anonyme. Avec ce nouveau média, ils peuvent partager dans les groupes d’alcooliques anonymes sans être vus ni reconnus. C’est un intérêt supplémentaire dans certains cas.

Une personne qui vient pour la 1ère fois dans un de ces groupes d’entraide n’est pas forcée de s’exprimer mais peut observer et prendre la température et revenir la prochaine fois et peut-être commencer à parler?

Il n’y a aucune obligation, le seul pré-requis, c’est le désir d’arrêter de consommer et il peuvent participer à une séance sans dire un mot.

Commentaires





Coups de coeur de la semaine

Autres adresses
Lausanne
Alateen
Nos partenaires